Résumé

En mai 2000, une réunion a été convoquée à Kimberley, en Afrique du Sud, rassemblant des représentants de l’industrie du diamant et des chefs des gouvernements africains dans le but de mettre sur pied un processus de certification visant à assurer que les diamants bruts exportés soient à l’abri de conflits. Plus tard en 2000, la réunion a été appuyée par les Nations Unies dans le cadre d’une résolution adoptée par l’Assemblée générale. En 2002, le Système de certification du processus de Kimberley (SCPK) a été ratifié et signé par les deux pays produisant et important des diamants. Plus de 70 pays se sont joints en tant que membres à la fin de 2007.

Le SCPK consiste en une activité internationale ayant pour but de prévenir le commerce de diamants de la guerre, tout en protégeant le commerce légitime par l’entremise d’une surveillance de la production, de l’exportation et de l’importation des diamants bruts à l’échelle du monde. Afin d’accomplir cette tâche, le SCPK exige que chaque pays mette en place un système interne de contrôles pour éviter que les diamants de la guerre entrent par l’entremise de cargaisons de diamants de la guerre importées ou exportées. Chaque diamant ou cargaison de diamants doit être accompagné d’un certificat du Processus de Kimberley (PK) et doivent être contenus dans un emballage inviolable.

L’objectif de cette étude était (1) d’évaluer la richesse d’origine naturelle des ressources en diamants dans la République centrafricaine (RCA) (la ressource potentielle), selon des preuves géologiques et une collecte récente de données de terrain et (2) d’évaluer la capacité de production en diamants et de mesurer l’intensité de l’activité minière. Plusieurs méthodes possibles peuvent être utilisées pour estimer les ressources potentielles en diamants. Toutefois, étant donné qu’il existe un certain manque au niveau de l’enregistrement des données liées à l’ensemble de l’exploitation minière dans la RCA, c’est-à-dire un manque de données suffisantes, et puisque le temps nécessaire pour effectuer le travail sur le terrain et que l’accès aux régions exploités est limité, deux différentes méthodologies ont été utilisées dans cette étude pour évaluer le potentiel en diamants: l’approche du volume-teneur et l’approche du contenu par kilomètre.

Cet étude estime qu’environ 39 000 000 carats des diamants alluvionnaires restent dans les zones occidentale et orientale de la RCA. Ce chiffre s’élève à près de deux fois plus que le total de la production historique de diamants exportés de la RCA depuis 1931. La capacité de production est calculé d’être 840 000 carats par année, un chiffre qui est à près de deux fois plus le 450 000 carats rapportés chaque année par la RCA. Cette différence reflète le manque des données suffisantes sur les teneurs des ressources diamantifères, la productivité des mineurs, et le nombre des chantiers qui sont exploités en ce moment.

First posted July 17, 2013